Quand une famille se retrouve confrontée à un deuil suite à un suicide, un homicide ou un accident, il peut sembler difficile de dire les circonstances de la mort à un enfant ou à un adolescent. Pourtant, plus vite les enfants et jeunes connaîtront la vérité, mieux cela sera pour eux et pour toute la famille. Cela facilitera l’accès au deuil de chacun des membres de la famille.
Pourquoi faire ?
- Parce que les adultes ne peuvent pas vivre ce deuil-là comme un autre et que les jeunes vont imaginer et échafauder des théories souvent bien pires que la réalité, aussi difficile soit-elle.
- Parce que les enfants et les adolescents sont très perméables à toutes les émotions et qu’ils ressentent tout ce qu’on essaye de leur cacher.
- Pour éviter d’installer un secret de famille qui peut laisser son empreinte pour plusieurs générations et faire souffrir de nombreux membres de la famille.
- Pour permettre à chacun d’exprimer ses émotions par rapport à ce deuil et reconnaître à tous le droit d’être en deuil.
- Pour favoriser l’éclosion et le partage des souvenirs du défunt, car il est souvent difficile de parler de lui si le secret entoure les circonstances de son décès.
Si le décès est ancien et que rien n’a été dit, que se passe-t-il ?
Il est toujours temps de permettre l’expression de la vérité dans la famille, même plus de trente ou quarante an après. Cela apporte un véritable soulagement à l’ensemble de la famille et permet à chacun de mieux comprendre son histoire. C’est aussi un véritable cadeau aux générations suivantes.
Comment parler de la mort ou expliquer la mort aux enfants ?
- Prenez un vrai temps en famille, à un moment où vous ne serez pas dérangés et lancez le sujet. La manière la plus simple d’aborder la question et que je vous conseille est la suivante : “Vous savez que X est mort. Vous vous posez peut-être des questions sur les circonstances de sa mort. Si vous voulez, je peux y répondre et vous dire tout ce que je sais sur ce décès.“
- Répondez de manière simple et concise aux questions qui vous seront posées. Si vous devez vous adresser à de très jeunes enfants et à des adolescents, vous pouvez prendre deux temps différents.
- Répondez aux questions simplement, avec des mots compréhensibles par les enfants qui vous les posent en tenant compte de leur âge.
- Si vous ne pouvez pas en parler car l’émotion est trop forte et vous avez peur des réactions que cela pourrait provoquer chez les plus jeunes, vous pouvez aussi demander de l’aide à un proche ou à un professionnel.
Quand le faire ?
Idéalement au plus près du décès, dès que cela vous est possible. Si cela n’a pas été fait à ce moment-là, le plus tôt possible. Il faut savoir que l’imaginaire des enfants et des adolescents est très fertile et qu’ils imaginent toujours bien pire que la réalité, quelle qu’elle soit.
Mais cela peut aussi se faire des années après, comme une transmission de l’histoire familiale.
Ne pas hésiter à venir faire une séance auprès d'un Thérapeute professionnel, formée à l’écoute, aux entretiens individuels, familiaux ou collectifs auprès des enfants, adolescents ou adultes.
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