« Actuellement, en France, on est ballonné partout », lançait le Pr Henri Joyeux lors d’une récente conférence [1].
« On est ballonné dans les hôpitaux ; on est ballonné dans les ministères ; on est ballonné dans les familles, et on est ballonné dans les maisons de retraite ! » Les trois facteurs principaux sont :
- Le stress et le manque d'activité physique
- L'augmentation des polluants, à commencer par les métaux lourds, dans l'air, l'eau et les aliments que nous consommons
- Une nourriture mal supportée par nos intestins, entraînant l'inflammation du tube digestif et de la porosité intestinale, source d'innombrables maux
Mais votre corps ne reste pas passif. Au contraire, il ne cesse de vous envoyer des signaux de détresse ! Diarrhées, constipation, douleurs abdominales, flatulences et mauvaise haleine, maux de tête, insomnie, fluctuation d'humeur sont, entre autres, ses façons de vous crier « AU SECOURS ! »
Mais pourquoi un grand cancérologue comme le Pr Joyeux s’inquiète-t-il de nos problèmes digestifs ?
Parce que le lien est malheureusement très étroit avec les plus graves maladies.
Une chercheuse du MIT dénonce le risque de cancer
Dans le dernier numéro de la revue scientifique Nature (19 novembre 2015), Susan Erdman, microbiologiste au MIT (Massachusetts Institute of Technology), partage ses inquiétudes sur l’évolution du microbiote humain (microbiote est le nom savant de « flore intestinale »).
Elle explique comment l’alimentation industrielle et les antibiotiques ont bouleversé nos populations microbiennes.
Ces bouleversements provoquent une inflammation chronique des intestins qui, selon elle, pourrait expliquer la hausse du risque de cancer du sein, des ovaires et de la prostate [2].
Risque multiplié d’accident cardiaque
Rappelons, en outre, qu’une inflammation chronique est un risque de maladies cardiaques.
Selon le cardiologue Jean-Claude Tardif, directeur de l’Institut de Cardiologie de Montréal :
« Le risque que les personnes atteintes d’une maladie inflammatoire fassent un infarctus est cinq à dix fois supérieur, selon leur état. Toute forme d’inflammation circulante peut augmenter le risque de subir un problème cardiaque. [3] »
Les facteurs d’inflammation abîment l’intérieur de nos artères. Ils provoquent à long terme de l’athérosclérose : au niveau du cœur, c’est le risque d’infarctus (crise cardiaque). Au niveau des artères carotides et du cerveau, c’est le risque d’AVC (attaque cérébrale pouvant provoquer amnésie, handicap ou mort).
Une mauvaise flore intestinale serait donc liée aux deux premières causes de mortalité : le cancer et les maladies cardiaques.
Plus de 200 maladies liées à des problèmes de flore intestinale
Mais au delà, plus de 200 maladies sont liées à un déséquilibre de la flore intestinale. Selon une synthèse d’études scientifiques [4], c’est le cas :
- Des maladies digestives chroniques comme la constipation, la maladie cœliaque, la perméabilité intestinale, le syndrome du côlon irritable, la maladie de Crohn
- Des maladies inflammatoires (y compris les allergies)
- Des maladies liées au métabolisme comme le diabète, l’hypertension, l’obésité
- Des maladies de la peau comme l’acné, l’eczéma, les dermatites, l’herpès, le psoriasis
- Des maladies infectieuses comme les diarrhées, rhume, grippe, gastro, infections au Clostridium difficile ou à H. pylori
- Des cancers, en particulier celui du côlon
Stop à la guerre aux « microbes »
La guerre aux « microbes » est donc en train de très mal se terminer… pour nous.
L’abus d’antibiotiques et l’alimentation industrielle ont bouleversé notre flore intestinale.
Normalement, ces bactéries nous protègent :
- Elles empêchent les microbes agressifs de s’implanter
- Elles forment une barrière qui les empêche de passer dans notre sang
- Elles achèvent la bonne digestion de nos aliments, permettant en particulier d’extraire les vitamines B, acides gras, enzymes
- Surtout, elles sont le pilier central de notre système immunitaire : les scientifiques estiment qu’elles représentent 80 % de nos défenses naturelles
Encore faut-il que leur équilibre et leurs besoins soient respectés : qu’elles soient convenablement nourries, et renouvelées ; qu’elles ne soient pas périodiquement passées au « Round Up » (produits antiseptiques et antibiotiques).
Les antibiotiques sont le Round-Up de nos intestins
Les bébés reçoivent à leur naissance la flore intestinale de leur maman. Ils sont mis en contact avec elle lors de leur passage dans le canal de naissance. Leurs voies digestives, jusque-là stériles, sont ensemencées.
Pour les bébés nés par césarienne, ce sont malheureusement les bactéries du milieu hospitalier qui s’installent, ce qui peut expliquer leur plus grande tendance aux allergies.
Mais dès le plus jeune âge, nos enfants sont aujourd’hui massivement exposés à des traitements par antibiotiques qui déciment leur flore intestinale.
« En utilisant un désinfectant, le délicat équilibre bactérien s’effondre. Un grand nombre de micro-organismes meurent, laissant la place à d’autres parfois plus virulents », explique Pascale Hanssens des Hôpitaux Robert Schuman (Luxembourg) [5].
C’est malheureusement ce que nous faisons trop souvent, parce que nous ignorons la gravité des conséquences pour nous :
Une étude américaine parue en juin 2012 dans le Journal of allergy and clinical immunology a montré que les personnes de la communauté Amisch, une population des Etats-Unis qui vit dans des fermes traditionnelles sans sanitaires, sans électricité, sans eau courante et sans antibiotiques, développent dix fois moins d’asthme et de maladies allergiques [6].
D’où l’importance, surtout pendant les traitements aux antibiotiques, de veiller à fournir à notre corps de bonnes bactéries, et de tout faire pour en favoriser la réimplantation dans nos intestins.
Aller chercher les bonnes bactéries
Aussi absurde que cela puisse paraître, notre mode de vie moderne nous oblige à nous préoccuper d’aller chercher activement les bonnes bactéries dans notre environnement et notre alimentation.
Nos intestins ont besoin de ces bonnes bactéries pour être protégés, bien fonctionner, calmer l’inflammation, optimiser la digestion et nos défenses naturelles.
Nous ne pouvons plus prendre pour acquis que nous avons les bons apports en bactéries :
- Parce que nous ne vivons plus dans des fermes, au contact des animaux, de la poussière, de la terre, des arbres et des fleurs au quotidien
- Parce que notre alimentation est pasteurisée, stérilisée
- Parce que nous mangeons trop de sucreries, produits laitiers et céréales qui font proliférer les bactéries pathogènes (c’est-à-dire les bactéries qui dégradent la santé)
- Parce que nos légumes et fruits n’ont plus naturellement sur eux de bonnes bactéries. Ils sont trop propres, mais nous sommes bien obligés de les laver soigneusement pour en enlever les pesticides ; c’est la quadrature du cercle
- Parce que nos lieux de vie, nos vêtements, sont constamment nettoyés, désinfectés à trop haute température
- Parce que nous nous baignons dans des piscines pleines d’eau de javel, prenons des antibiotiques…
Rétablir le contact avec la terre et la nature
Au XIXe siècle, la priorité des populations était de faire progresser l’hygiène.
Aujourd’hui, nous avons tant progressé dans cette voie qu’il vaut mieux faire le contraire.
Nous devons veiller à maintenir le contact avec la terre, la nature, et les micro-organismes qui s’y trouvent.
Nous devons en particulier :
- Veiller à laisser nos enfants marcher à quatre pattes à l’extérieur, sans leur laver les mains toutes les cinq minutes avec des lingettes désinfectantes
- Avoir des animaux domestiques : les enfants élevés avec un chat ou un chien dans la maison ont moins d’allergies
- Eviter les contacts avec l’eau de Javel et les solutions hydro-alcooliques pour ne pas détruire nos équilibres microbiens
- Manger chaque semaine des aliments fermentés non stérilisés (choucroute, cornichons, kéfir bio)
- Manger des aliments du jardin cultivés bio, si vous avez la chance d’en avoir un, sans trop les nettoyer
- Et, pour ceux qui en ont les moyens financiers, prendre des probiotiques pour réensemencer notre tube digestif. Les probiotiques sont des bactéries ayant un effet favorable prouvé pour la santé.
Il va sans dire que vous ne voulez pas introduire dans votre corps des bactéries pathogènes comme le E. Coli, la salmonelle ni des levures comme le Candida Albicans.
Ce qu’il faut pour votre santé, ce sont les souches bactériennes « probiotiques ».
Quels sont les souches bactériennes probiotiques
Prendre des probiotiques sous forme de complément alimentaire est le moyen le plus efficace et le plus direct de réensemencer notre côlon (gros intestin) avec les bonnes espèces bactériennes.
Je n’ai toutefois cité cette solution qu’à la fin car elle est réservée aux personnes qui en ont les moyens.
Les probiotiques, en effet, coûtent cher. Leur mode de fabrication et de conservation est compliqué.
C’est triste à dire mais c’est encore un facteur majeur d’inégalité devant la santé.
Pour concevoir des probiotiques qui ont des bienfaits réels pour la santé, il faut d’abord isoler des souches bactériennes répondant à une liste rigoureuse de critères. Il faut qu’elles soient :
- D’origine humaine ou issues d'aliments fermentés traditionnels
- Résistantes aux sucs gastriques et sels biliaires, sans quoi elles sont détruites par la digestion
- Capables d’adhérer aux voies intestinales pour ne pas être évacuées avec les déchets alimentaires
- Capables de s’implanter à la place des bactéries mauvaises pour la santé
- Capables de stimuler l’immunité
- Capables de produire des substances antimicrobiennes
- Ne présenter aucun risque pour la santé
- Pouvoir être produites et être conservées dans un état stable
Ces critères sont si nombreux que peu de souches bactériennes les respectent.
Trois souches de probiotiques aux effets scientifiquement reconnus
À l’heure où je vous écris (décembre 2015), différentes souches de bactéries ont été identifiées scientifiquement de façon rigoureuse comme respectant les critères ci-dessus… mais seulement 3 ont des effets particulièrement bénéfiques.
Il s’agit du Lactobacillus acidophilus, du Lactobacillus caséi et du Streptococcus thermophilus.
Le Lactobacillus acidophilus contre les infections et pour digérer le lait
Le lactobacillus acidophilus se trouve naturellement chez l’homme et la femme. Il a trois fonctions principales :
- Il produit des antibiotiques naturels qui aident à combattre les infections et les maladies [7] [8]
- Il élimine par sa présence les agents pathogènes courants tels que E. coli et les salmonelles [9] [10]
- Il est également responsable de la création d’enzymes de lactase qui aident à mieux digérer les produits laitiers et à soigner les symptômes d’intolérance au lactose [11] [12]
Le Lactobacillus casei contre les troubles digestifs et pour l’immunité
Le Lactobacillus casei est la seconde grande bactérie probiotique. Elle se trouve naturellement dans les légumes, la viande et les produits laitiers fermentés. Elle réside dans les intestins, la bouche et l’environnement.
- Il soigne la constipation et la diarrhée [13] [14]
- Il a un effet anti-inflammatoire sur l’intestin [15] [16]
- Il renforce le système immunitaire [17] [18]
Le Streptococcus thermophilus soigne les intestins
Le Streptococcus thermophilus est une bactérie qui produit de grandes quantités de lactase, des enzymes qui aident à décomposer et à digérer les produits laitiers [19] [20]. Mais les avantages de cette bactérie vont bien au-delà car elle renforce la muqueuse intestinale et la protège des bactéries pathogènes [21]. Enfin, elle aussi améliore les fonctions intestinales et digestives [22].
Pour nous résumer, ces trois souches de probiotiques, combinées, peuvent moduler la flore intestinale en influençant la production de certaines substances microbiennes (toxines). Elles empêchent l’implantation de bactéries pathogènes. Elles améliorent la digestion et aident à moduler la réponse immunitaire.
Ces facteurs contribuent à réduire l’inflammation chronique des voies digestives et contribuent à prévenir les infections et les maladies graves [23] [24].
Une bonne digestion est aussi la garantie d’une meilleure énergie. Les probiotiques ont été testés avec succès contre le syndrome de fatigue chronique [25].
Notons enfin que, dans cette dernière étude, il a été établi qu’une dose de 10 milliards de probiotiques par prise quotidienne est le minimum. Mais l’effet ne devient notoire qu’à partir de 25 milliards.
Important : le mode de fabrication
Tout aussi important que le type de souches bactériennes, il y a le mode de fabrication des probiotiques.
Vous allez comprendre pourquoi les probiotiques, bien que nécessaires pour une bonne santé dans les conditions de la vie moderne, restent toutefois un produit hautement technique et donc coûteux :
Une fois la bonne souche bactérienne identifiée, elle doit être conservée à -80°C.
Pour en produire les quantités nécessaires en supplémentation nutritionnelle, il faut des fermenteurs, qui sont des sortes de « réacteurs » énormes de 2 à 3000 litres. On introduit dans ces réacteurs la souche bactérienne qui aura été préalablement repiquée et inoculée dans des fioles de capacité croissante.
La culture en réacteur dure moins de 24 heures. Des conditions extrêmement précises de température, acidité, aération et agitation doivent bien sûr être réunies.
En fin de fermentation, les bactéries sont récupérées en les faisant tourner à très haute vitesse (centrifugation). On récupère ainsi une « pâte bactérienne » très concentrée.
Il faut alors la faire sécher avec grande précaution pour maintenir un maximum de bactéries en vie. La technique s’appelle « lyophilisation » : on congèle la pâte bactérienne et elle est mise sous vide, ce qui permet à la glace de s’évaporer directement sans passer par l’état liquide. L’eau est directement extraite sous forme gazeuse selon le phénomène de « sublimation ».
Cette phase peut durer entre un et trois jours. À son terme, le produit se présente sous forme de gâteau sec : pratiquement toute l’eau a été extraite.
On peut alors réduire ce gâteau en poudre bactérienne, appelée « culture pure », qui permettra de fabriquer le produit fini (gélule, poudre ou autre produit contenant des probiotiques).
Indispensable : maintenir un maximum de bactéries vivantes !
Les probiotiques sont des produits vivants : quoi que vous fassiez, les bactéries meurent avec le temps.
Tout ce que vous pouvez faire est de ralentir leur vitesse de disparition.
- Elles meurent plus lentement si la lyophilisation a été très bien faite
- Elles meurent aussi plus lentement si elles sont conservées à température proche de 40°C.
À cette température, les bactéries lactiques auront une courbe de décroissance de 2 % à 3 % du nombre de bactéries initiales par mois. Ce taux de décroissance est de 10 % à 15 % lorsque ces mêmes bactéries sont maintenues à une température ambiante (entre 20ºC et 25ºC) [26].
Les bactéries ont aussi besoin d’être protégées de l’oxygène. Certaines souches enfin, plus résistantes, survivent plus longtemps.
En apportant un soin particulier à la fabrication (lyophilisation maximale, sélection des souches et protection contre l’oxygène),les meilleurs probiotiques parviennent à un taux de survie de 40 % après 24 mois à 25ºC, alors que ce pourcentage est de 25 % après 6 mois pour les bactéries lactiques non protégées.
Probiotiques : la santé à deux vitesses
C’est triste à dire mais vous comprenez bien pourquoi je parlais d’un facteur d’inégalité devant la santé.
La plupart des citoyens n’ont pas conscience, mais :
D’un côté il y a la petite élite bien informée qui a les moyens d’acheter les nouveaux compléments alimentaires de probiotiques bien dosés, à 10 milliards de probiotiques ou plus par dose.
De l’autre, la masse des personnes qui se font vendre des probiotiques absolument inutiles, souvent à bas prix, mais de toute façon toujours beaucoup trop cher par rapport à leur efficacité, qui est de zéro.
Ce que 99,9 % des gens ignorent, c’est que des millions de bactéries probiotiques ne représentent rien par rapport à la quantité nécessaire. Cela ne peut avoir aucun effet sur votre santé. Les bactéries, d’ailleurs, n’atteindront probablement jamais votre côlon. Elles ne pourront pas s’y implanter, et encore moins avoir un effet quelconque sur votre santé.
C’est pourquoi les autorités de santé ont toujours lutté énergiquement contre les vendeurs de probiotiques qui tentent de faire croire (allégations) que leurs produits ont un effet sur la santé.
De nombreuses personnes ont essayé les probiotiques et se sont convaincues que ça ne marchait pas. Leur produit était « tout simplement » mille ou dix-mille fois trop peu dosé…
Mais pour le fabricant, la différence est capitale : fabriquer de prétendus « probiotiques » qui contiennent cent millions de bactéries ne coûte que quelques centimes.
Il est facile alors de faire une énorme « culbute », si vous trouvez un client prêt à payer 10 ou 20 euros.
Par contre, commercialiser des probiotiques contenant plus de 10 milliards de bactéries par dose est un défi. Car la plupart des gens estimeront que le prix est trop élevé. Elles croiront faire une « affaire » en trouvant des probiotiques moins cher ailleurs. Grave erreur…
Un avantage important pour nous
Remarquez que c’est aussi un avantage pour nous :
Si une marque vend des probiotiques manifestement sous-dosés, vous savez immédiatement qu’il faut tenir ses distances.
Réciproquement, celles qui vendent des probiotiques à dix milliards ou plus de bactéries par dose font, elles, leur travail avec compétence et sérieux.
A priori, vous avez là un indice qu’on ne se moque pas de vous.
Probiotiques de nouvelle génération
J’ai parlé de « nouveaux » probiotiques ci-dessus. Pourquoi ?
Parce que les produits les plus avancés ne contiennent plus seulement des probiotiques, mais également des prébiotiques qui vont nourrir les probiotiques en place dans l’intestin.
Le terme de prébiotiques a été introduit récemment, en 1995, par Gibson et Roberfroid [27]. Ils doivent être distingués des probiotiques, car ce ne sont pas des micro-organismes.
Ce sont des fibres que vous ne digérez pas mais qui sont très appréciés des bactéries dans le côlon. Elles passent dans votre estomac et rejoignent l’intestin, où elles permettent aux bactéries de se multiplier.
Les prébiotiques sont considérés comme des facteurs de croissance des probiotiques. En d’autre terme, leur présence multiplie le nombre et les effets des probiotiques présents dans le côlon.
Les plus utilisés actuellement sont les fructo-oligosaccharides. Ils sont efficaces mais ce ne sont pas les plus efficaces. Les meilleurs prébiotiques sont ceux que l’on trouve dans le lait maternel. Ils protègent les nourrissons de la diarrhée et renforcent leur immunité à un stade du développement où ils restent très fragiles. On les appelle les « galacto-oligosaccharides ».
Ils réduisent la quantité de bactéries néfastes et germes pathogènes tels que le Clostridium et le E. coli.
Ils augmentent l'absorption des minéraux, en particulier du calcium, stimulent les enzymes bactériennes détoxifiantes, favorisent l’excrétion des sels biliaires et diminuent la production de composés néfastes tels que les phénols et les indoles.
Ils diminuent la constipation, réduisent le risque de diarrhées et de maladies inflammatoires intestinales. Les galacto-oligo-saccharides exercent un effet à partir de 300 mg par jour.
Les produits contenant à la fois des pro- et des prébiotiques sont parfois appelés « symbiotiques ». Lorsqu’ils contiennent les bonnes souches bactériennes, dans les quantités suffisantes, vous avez, réuni en une seule prise, un concentré de bienfaits pour vos intestins et votre santé en général.
Un choix restreint de produits de qualité
Les lecteurs fidèles de Santé Nature Innovation savent que je recommande habituellement le produit Myriaflor des Laboratoires Lorica. C’est un probiotique intéressant, ses souches sont largement différentes de celles qui nous intéressent ici.
Le seul produit qui les contient toutes les trois (Lactobacillus Acidophilus, Lactobacillus Caséi et Streptococcus Thermophilus) est le produit Microflore Balance :
Ce produit contient en outre 300 mg de prébiotiques galacto-oligo-saccharides (similaire à celui qu’on trouve dans le lait maternel, soit là aussi la dose recommandée par les études scientifiques).
Mais Microflore Balance est remarquable par son dosage extrêmement élevé, qui permet de ne prendre qu’une seule gélule par jour : 25 milliards de bactéries par gélule.
Pourtant, c’est le produit contenant probiotiques et prébiotiques le moins cher : l’étui de 30 jours coûte 29,90 euros.
Vous avez aussi le Probioforte (8 milliards de bactéries) de Supersmart. Sur les 3 souches en question, il ne contient pas deStreptococcus Thermophilus.
Il existe encore le Lactibiane (10 milliards de bactéries) de Pileje. Sur les 3 souches, il ne contient pas de L. casei. Ils contiennent des souches variées de probiotiques. Ni l’un ni l’autres ne contiennent de prébiotiques, qui doivent être pris à part.
L’étui de 30 jours avec le pilulier de prébiotiques Supersmart reviendra à 46 euros par mois, 49,20 euros chez Pileje.
Comment se servir des probiotiques
Les probiotiques sont toujours à consommer le matin à jeun avec un grand verre d’eau tiède.
Les produits en gélule sont généralement « gastro-résistants », c’est-à-dire que la gélule passera dans l’intestin et se dissoudra en arrivant dans le côlon. Cela permet d’éviter que des bactéries soient tuées en route.
Le produit Myriaflor de Lorica se reconstitue dans l’eau tiède pendant 15 minutes. On l’avale sur un estomac vide, où le pylore (ouverture vers l’intestin) est encore ouvert, afin d’ensemencer l’intestin.
En principe, vous commencez à observer les effets favorables au bout de six semaines. c'est pourquoi, je donne toujours un traitement de huit semaines.
Sources :
[1] Conférence à Paris de l’Institut pour la Protection de la Santé Naturelle
[2] Nature, 19 novembre 2015, Volume 527, S117.
[3] Inflammation chronique et maladie cardiovasculaire : un lien de plus en plus évident par Guy Sabourin
[4] Probiotics
[5] Hygiène et santé de l'enfant : Gare à l'excès de propreté à la maison
[6] Amish children living in northern Indiana have a very low prevalence of allergic sensitization
[7] Kheadr, E., Zihler, A., Dabour, N., Lacroix, C., Le Blay, G. & Fliss, I. Study of the physicochemical and biological stability of pediocin PA-1 in the upper gastrointestinal tract conditions using a dynamic in vitro model. Journal of Applied Microbiology2010. Vol. 109 (1): 54-64.
[8] Morisset D, Berjeaud J.M, Hichkson M,Héchard Y. Bactériocines de bactéries lactiques. In Bactéries lactiques et probiotiques. Lavoisier 2005, Paris. P 113-194
[9] Mondel, M., B. O. Schroeder, K. Zimmermann, H. Huber, S. Nuding, J. Beisner, K. Fellermann, E. F. Stange, and J. Wehkamp. 2008. Probiotic E. coli treatment mediates antimicrobial human [beta]-defensin synthesis and fecal excretion in humans. Mucosal Immunology 2:166-172
[10] Schlee, M., J. Harder, B. Köten, E. F. Stange, J. Wehkamp, and K. Fellermann. 2008. Probiotic lactobacilli and VSL#3 induce enterocyte β-defensin 2. Clinical and Experimental Immunology 151:528-535.
[11] Burgain J., Gaiani C., Jeandel C., Cailliez-grimal C., Revol A.-N., Scher J. « Maldigestion du lactose : formes cliniques et solutions thérapeutiques ». Cahier de Nutrition et de Diététique. Septembre 2012. Vol. 47, N°4, p. 201-209.
[12] Marteau P, Flourie B, Pochart P, Chastang C, Desjeux J.F, Rambaud J.C. Effect of the microbial lactase (EC3.2.1.23) activity in yoghurt on the intestinal absorption of lactose : An in vivo study in lactase-deficient humans.Brittish journal of nutrition 64: 71-79
[13] Booth I.W., Mcneish A.S. — Mechanism of diarrhoea. Baillière’s Clinical Gastroenterology, 1993, 7, 215-241.
[14] Klotz F. Prise en charge des diarrhées aiguës. Med. Trop., 2001. 61, 220-223.
[15] Neish, A. S., A. T. Gewirtz, H. Zeng, A. N. Young, M. E. Hobert, V. Karmali, A. S. Rao, and J. L. Madara. 2000. Prokaryotic regulation of epithelial responses by inhibition of IκB-α ubiquitination. Science 289:1560-1563.
[16] Jijon, H., J. Backer, H. Diaz, H. Yeung, D. Thiel, C. McKaigney, C. De Simone, and K. Madsen. 2004. DNA from probiotic bacteria modulates murine and human epithelial and immune function. Gastroenterology 126:1358-1373.
[17] Bocle J.-C., Thomann C. Effets des probiotiques et prébiotiques sur la flore et l’immunité de l’homme adulte. Nancy : AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments), 2005.
[18] Kalliomäki, M., S. Salminen, and E. Isolauri. 2008. Positive interactions with the microbiota: Probiotics, p. 57-66. In G. B. Huffnagle and M. C. Noverr (ed.), GI Microbiota and Regulation of the Immune System, vol. 635. Springer New York.
[19] Burgain J., Gaiani C., Jeandel C., Cailliez-grimal C., Revol A.-N., Scher J. « Maldigestion du lactose : formes cliniques et solutions thérapeutiques ». Cahier de Nutrition et de Diététique. Septembre 2012. Vol. 47, N°4, p. 201-209.
[20] Marteau P, Flourie B, Pochart P, Chastang C, Desjeux J.F, Rambaud J.C. Effect of the microbial lactase (EC3.2.1.23) activity in yoghurt on the intestinal absorption of lactose: An in vivo study in lactase-deficient humans.Brittish journal of nutrition 64 : 71-79
[21] Resta-Lenert, S., and K. E. Barrett. 2006. Probiotics and commensals reverse TNF- [alpha]- and IFN-[gamma]-induced dysfunction in human intestinal epithelial cells. Gastroenterology 130:731-746.
[22] Sherman, P. M., Ossa, J. C. & Jonhson-Henry, K. Unraveling Mechanisms of Action of Probiotics. Nutrition in Clinical Practice 2009, Vol. 24 (1) : 10-14.
[23] Paquette I. Étude et évaluation d’une matrice protéique pour la protection de bactéries probiotiques.[thèse] Maîtrise en sciences et technologie des aliments. Québec, Canada, 2013
[24] Sherman, P. M., Ossa, J. C. & Jonhson-Henry, K. Unraveling Mechanisms of Action of Probiotics. Nutrition in Clinical Practice 2009, Vol. 24 (1) : 10-14.
[25] A randomized, double-blind, placebo-controlled pilot study of a probiotic in emotional symptoms of chronic fatigue syndrome A Venket Rao, Alison C Bested, Tracey M Beaulne, Martin A Katzman, Christina Iorio, John M Berardi.
[26] Informations provenant d’un fabricant, la société THT
[27] Gibson G. R., Roberfroid M. B. Dietary modulation of the human colonic microbiota : introducing the concept of prebiotics . J. Nutr. juin 1995. Vol. 125, n°6, p. 1401‑1412.
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