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LES FAITS SUR LA VIANDE LE SAUMON ET LE CANCER

Beaucoup d'entres vous en séance me pose la question du mois, et la viande et le cancer? 
Et bien, je vais essayer de vous répondre le plus sincèrement du monde. Du coup, je suis allée à la pêche aux articles. Comme vous le savez, je suis personnellement au régime paléo, cette grande pêche aux articles passe du paléo justement, mais aussi au point de vue de naturopathes. 




  
Des portions de viande modérées
Selon le Fonds mondial de recherche contre le cancer, la viande rouge doit être consommée avec modération, c'est-à-dire moins de 500 g (18 oz) par semaine. La Société canadienne du cancer recommande, pour sa part, une consommation encore plus modeste avec un maximum de 300 g par semaine, soit 3 portions de 85 g à 100 g (3 oz). C’est environ la dimension d’un jeu de cartes. Dans tous les cas, choisissez des coupes maigres et retirez le gras avant de cuire. Optez pour des modes de cuisson lents, comme les viandes mijotées ou bouillies. Évitez les charcuteries.


Les preuves scientifiques probantes s’accumulent quant au lien entre la consommation de viande rouge et le cancer colorectal. On estime que consommer 100 g de viande rouge quotidiennement accroît le risque de 29 %. D’autres études suggèrent également une augmentation des risques du cancer de l’oesophage, du pancréas, des poumons, de l’estomac, de l’endomètre et de la prostate.
Les viandes transformées – la charcuterie par exemple – augmentent aussi le risque de cancer. Consommer 50 g de viande transformée par jour accroît le risque de 20 %. On sait également qu’une grande consommation de viande peut causer l’embonpoint, un facteur de risque important decancer.
Par viande rouge, on entend la viande de boeuf, de veau, d’agneau, de porc, de canard, d’oie, de lapin, de cheval ainsi que les abats. Les viandes transformées incluent la charcuterie, les viandes fumées, séchées ou salées ou contenant des agents de conservation, comme les nitrites. Par exemple, du jambon cru, du bacon, de la saucisse sèche, du saucisson, de la saucisse à hot dog... La viande hachée est considérée comme une viande transformée lorsqu’elle contient des additifs chimiques.
Les explications sur les méfaits de la viande rouge ou transformée
Trois éléments seraient ici en cause : le fer contenu dans les viandes rouges, la présence denitrosamines et le mode de cuisson. Le fer est un oligo-élément essentiel à plusieurs processus métaboliques. Mais en quantité excessive, il est associé à une augmentation du risque de cancer. En passant dans le tube digestif, le fer héminique (celui contenu dans les végétaux est non héminique) entraîne des réactions oxydatives qui produisent des radicaux libres. En grande quantité, ces derniers peuvent endommager l’ADN menant à la production de cellules cancéreuses. Cela explique pourquoi les viandes blanches et les poissons, contenant beaucoup moins de fer, n’augmentent pas les risques de cancer.
Les méthodes de conservation de la viande sont également accusées. Les viandes transformées, par fumage, séchage ou salaison, renferment généralement des substances cancérigènes telles que les nitrites. On les trouve aussi sous la forme de nitrate de potassium ou de sodium et de nitrite de potassium ou de sodium.
Les nitrites empêchent la formation de la bactérie qui provoque le botulisme. Néanmoins, lorsqu’elles se lient à des protéines (comme celles contenues dans la viande), ou avec les bactéries contenues dans la bouche ou le tube digestif, elles forment une substance cancérigène, les nitrosamines, qui endommagent les cellules.
Finalement, la façon dont on cuit la viande a son importance. À forte température (grill, friteuse, poêle, barbecue, etc.) ou pendant trop longtemps, la cuisson entraîne la formation de composés cancérogènes. La créatine, contenue dans les muscles, se fixe alors aux acides aminés des protéines formant les amines hétérocycliques. Celles-ci ont le potentiel d’engendrer des mutations génétiques. Et plus on cuit, plus la température est élevée, plus il y en a.
Lorsque l’on cuisine au grill ou au barbecue, 2 autres substances cancérigènes sont présentes : les hydrocarbures aromatiques polycycliques et les benzopyrènes. Les premières se retrouvent dans les parties calcinées, à la surface de la viande. Les secondes proviennent de la combustion du gras sur les briquettes. Par la fumée qui s’en dégage, elles viennent se déposer sur la viande. Leur toxicité vient du fait qu’elles peuvent se lier à des protéines ou à l’ADN et modifier le fonctionnement normal des cellules.
La viande, ça se discute
Avec Line Lafantaisie, directrice du Service d'information sur le cancer de la Société canadienne du cancer
Consommer un maximum de 500 g par semaine de viande rouge, c’est peu. Ne risque-t-on pas de manquer de fer?
« Pour la population en général, avec 3 portions de viande par semaine, on a déjà un très bon départ pour assurer ses besoins en fer. La quantité de fer sera encore plus importante si l’un de ces repas est constitué d’abats, très riches en fer. De plus, il faut savoir que l’on en retrouve dans d’autres aliments, comme le poisson et les légumineuses, même s’il est en moindre quantité. »
Quand il n’y a pas de viande, j’ai l’impression de ne pas avoir mangé.
« Pour compenser une portion plus petite de viande, il suffit d’augmenter les autres aliments durant le repas, ce qui apportera une sensation de satiété. Par exemple, en plus des légumes, on peut ajouter des produits céréaliers, comme du riz, du couscous, du boulgour, des pâtes, etc. Pour les repas sans viande rouge, on peut remplacer par de la volaille ou du poisson. Et bien sûr, on peut opter pour les légumineuses qui sont, en plus, économiques et faciles à cuisiner. »
Mettre de côté le barbecue durant l’été, c’est difficile...
« L’idée c’est de ne pas en abuser. Il y a aussi quelques trucs pour éviter la formation de substances carcinogènes. Par exemple, bien enlever le gras avant de faire cuire pour éviter la fumée et les benzopyrènes. De plus, en faisant mariner la viande (jus de citron, vinaigre balsamique, vin rouge, mais surtout pas d’huile) et en la cuisant sur un feu pas trop élevé ou sur le gril du haut, on limite la formation des amines hétérocycliques. »


                               
Le saumon : ses vertus, ses risques
Entre le saumon et l’homme, c’est une vieille histoire de complicité. Ce grand carnivore des eaux froides fait, depuis toujours, le bonheur des populations qui le capturaient naguère dans les rivières. Des restes de squelettes de ce prédateur ont ainsi été trouvés près des foyers préhistoriques à Brassempouy1. Par la suite, et jusqu’à la révolution industrielle, le saumon reste une denrée abondante et facilement accessible, à tel point que les domestiques de maison français ont demandé dans des contrats de louange à ne pas en manger plus de trois fois par semaine2. Difficile à conserver et à portée de tous, il est considéré comme un mets gras et peu raffiné. La révolution industrielle va cependant balayer ces représentations. Depuis le XIXème siècle, les populations de saumons sauvages sont en régression constante. Le processus va alors s’inverser : désormais un bien recherché, le saumon, dont les prix ne vont cesser d’augmenter, devient une nourriture de riche.
Le saumon, un habitué des assiettes
Aujourd’hui, le saumon n’est plus jalousé par les classes moyennes. En papillote, fumé, cuit aux trois épices ou cru en sushi, on le retrouve partout. Comme il semble loin le temps où il était réservé aux tables de fêtes ! Les explications de cette nouvelle inversion se résument en un mot : l’industrialisation. De l’écloserie à l’abattoir, en passant par la découpe et la grande distribution, les entreprises ont démocratisé sa consommation depuis les années 80. Sa mise en culture a été l’élément déterminant : désormais, plus de la moitié du poisson consommé dans le monde est issue d'un élevage. C’est ainsi qu’il est devenu, de très loin, le poisson le plus consommé en France. « Les ventes de saumons fumés sont passées de 6 000 à 20 000 tonnes en vingt ans et sont moins concentrées sur la période de Noël », affirme Jacques Trottier, directeur général de Labeyrie. Facile à cuisiner, sans arête et jouissant d’une très bonne réputation, le saumon plait à tous, qu’il soit issu de la pêche ou de l’élevage. Pourtant, depuis quelques années, un malaise s’est installé chez une partie des consommateurs. Un malaise qui frappe ceux qui cherchent à découvrir les dessous de l’industrie agroalimentaire. Le saumon est-il si bénéfique pour la santé ? Renferme-t-il, comme on peut l’entendre, des métaux lourds, des antibiotiques et autres pesticides ? Que nous cache-t-on et pourquoi ? Entre les reportages sensationnels à charge, les études contradictoires et les actions de communication de l’industrie du saumon, difficile pourtant d’y voir clair…
Des vertus vraiment indéniables ?
Les nutritionnistes sont tous d’accord pour reconnaître les multiples bénéfices conférés par la consommation de poissons gras, tels que le saumon. Excellente source de protéines complètes, il contient en grande quantité du phosphore et du sélénium, ainsi que de nombreuses vitamines (B1, B3, B5, B12, D). Mais ce qui le rend si intéressant aux yeux des chercheurs, c’est sa riche teneur en oméga-3, célèbres acides gras dont on vante les mérites depuis les années 1970. A cette époque, des chercheurs danois, travaillant sur les populations inuites du Groenland, s’aperçoivent qu’elles ne sont pratiquement jamais atteintes de maladies cardio-vasculaires. Leur réflexion s’arrête sur leur régime alimentaire riche en poissons gras et le lien avec les oméga-3 est avancé pour la première fois. Une hypothèse qui sera confirmée peu après, grâce à une étude japonaise portant sur des habitants de l’ile de Kohama dont les caractéristiques alimentaires étaient semblables à celles des Inuits. Depuis, de nombreuses études sont venues étayer cette supposition : les oméga-3 diminueraient les risques de maladies cardiovasculaires3, de dépression4, de maladie d’Alzheimer5 ou encore d’arthrite6, et favoriseraient le bon fonctionnement du cerveau9. D’autres études, effectuées spécifiquement sur le saumon, ont montré que ces mêmes acides gras réduisaient la tension artérielle6, le taux de triglycérides7 et la formation de caillots sanguins8, diminuant de fait les risques d’athérosclérose. Ces études sont davantage médiatisées et mises en avant que celles qui n’établissent aucun lien entre les oméga-3 et la santé cardiovasculaire. Et il en existe pourtant ! En 2012, une équipe de chercheurs avait jeté un froid glacial sur les industries médicales et agro-alimentaires. A l’aide d’une méta-analyse, publiée par le JAMA, ces chercheurs ont synthétisé les résultats de 20 études regroupant plus de 68 000 individus10. Sans voir le moindre impact d'une supplémentation en oméga-3 sur les morts subites cardiaques, les infarctus du myocarde ou les accidents vasculaires cérébraux (AVC)...
Les enjeux sont très importants car le saumon et les poissons gras, de manière générale, sont les seuls aliments à renfermer un taux si élevé d’acides gras oméga-3. Or, l’organisme humain ne peut les synthétiser par lui-même. Si ces nutriments sont réellement bénéfiques, il convient donc d’encourager la consommation de ces poissons. C’est globalement la ligne qu’ont adopté la plupart des agences nationales et associations de sécurité sanitaire en recommandant de consommer au moins deux parts de poisson par semaine, dont au moins un poisson gras (comme le saumon). Récemment, cependant, des organismes ont fait machine arrière. L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) incite désormais la population à limiter sa consommation de poissons à deux portions par semaine. Elle recommande aussi de « varier les espèces et les lieux d'approvisionnement (sauvage, élevage, lieux de pêche) dans le cadre d'une alimentation diversifiée » et fournit des préconisations plus précises à l’égard des populations les plus à risque comme les femmes enceintes ou les jeunes enfants. De manière analogue, le gouvernement norvégien a tempéré ses conseils à l’égard des poissons gras en 2013. Simples mesures de précaution ou véritables prises de conscience ?
Des risques potentiels
Qu’ils soient issus de l’élevage ou de la pêche, les saumons font l’objet de doutes permanents de la part des associations écologiques et la moindre étude compromettante est largement relayée par les médias. Ces soupçons sont symptomatiques d’un monde où l’alimentation est désormais produite par une industrie inouïe, en quête de profit perpétuel. Les scandales alimentaires, dont le dernier portait sur la viande de cheval, laissent un goût amer aux consommateurs, écœurés par les découvertes des rouages du monde agro-alimentaire. C’est dans ce contexte qu’un reportage diffusé sur une chaîne de télévision française (France 2) a mis le feu aux poudres en novembre dernier. Durant près d’une heure, le journaliste s’évertue à prouver que les saumons d’élevage (notamment ceux issus de Norvège) sont parmi les « nourritures les plus toxiques du monde ». Produits chimiques, antibiotiques, métaux lourds, pesticides : tout y passe. Un voyage glaçant au pays du saumon qui a fait bondir le puissant lobby agro-alimentaire, Norge. La réaction de ce dernier sur son site internet, reprend point par point les accusations du reportage très à charge. Plus loin dans ce dossier, nous reviendrons justement sur les risques éventuels que comporte l’aquaculture des saumons. Ce n’est pas le seul secteur visé par la critique : la pêche est également attaquée en raison de la pollution qui ravage les océans. « Globalement, le saumon d’élevage est meilleur que le saumon sauvage, car les mers sont contaminées par divers produits », affirme Jean-François Narbonne, professeur de toxicologie à l’Université de Bordeaux et expert à l’AFSSA. Face à cet imbroglio, les consommateurs préfèrent rester méfiants : en novembre 2013, selon les chiffres Kantar Worldpanel, les ventes de saumon frais ont chuté de 25 % en volume par rapport à l'année dernière et de 10,8 % pour le saumon fumé.
En fait, le tout est de savoir si les bénéfices supposés du saumon (comme la prévention des risques cardiovasculaires) compensent ou non les incertitudes sur les risques toxicologiques…
Références

Note : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée.

1 - Lachadenède (Inspecteur général honoraire des Eaux et Forêts), P. (1958). Les gaves. Les saumons. Les échelles. Bulletin Français de Pisciculture, (190), 13-24 (extrait (1ère page)

2 - La fabuleuse richesse en saumons des rivières bretonnes d'autrefois, mythe ou réalité Max Thibault, Pierre Rainelli, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest , Année 1980, Volume 87

3 - Mozaffarian D, Rimm EB. Fish intake, contaminants, and human health: evaluating the risks and the benefits. JAMA 2006 October 18;296(15):1885-99.
Calder PC. n-3 Fatty acids and cardiovascular disease: evidence explained and mechanisms explore. Clin Sci(Lond) 2004 July;107(1):1-11.

4 - Ness AR, Gallacher JE, et al. Advice to eat fish and mood: a randomised controlled trial in men with angina. Nutr Neurosci 2003 February;6(1):63-5.

5 - Morris MC, Evans DA, et al. Consumption of fish and n-3 fatty acids and risk of incident Alzheimer disease. Arch Neurol 2003 July;60(7):940-6.
Pedersen M, Stripp C, et al. Diet and risk of rheumatoid arthritis in a prospective cohort. J Rheumatol 2005 July;32(7):1249-52.

6. Morris MC, Sacks F, Rosner B. Does fish oil lower blood pressure? A meta-analysis of controlled trials. Circulation 1993 August;88(2):523-33.

7. Mori TA, Burke V, et al. Purified eicosapentaenoic and docosahexaenoic acids have differential effects on serum lipids and lipoproteins, LDL particle size, glucose, and insulin in mildly hyperlipidemic menAm J Clin Nutr 2000 May;71(5):1085-94.*

8. Mori TA, Beilin LJ, et al. Interactions between dietary fat, fish, and fish oils and their effects on platelet function in men at risk of cardiovascular disease. Arterioscler Thromb Vasc Biol 1997 February;17(2):279-86.

9. Horrocks LA, Yeo YK. Health benefits of docosahexaenoic acid (ADH). Pharmacol Res 1999 September;40(3):211-25.

10. Association Between Omega-3 Fatty Acid Supplementation and Risk of Major Cardiovascular Disease EventsA Systematic Review and Meta-analysis FREE

Evangelos C. Rizos, MD, PhD; Evangelia E. Ntzani, MD, PhD; Eftychia Bika, MD; Michael S. Kostapanos, MD; Moses S. Elisaf, MD, PhD, FASA, FRSHhttp://jama.jamanetwork.com/article.aspx?articleid=1357266

 Enfin, Cet article est traduit de l’excellent blog de Mark Sisson ( Mark’s Daily Apple).
Qu’est-ce que le rapport de l’OMS signifie pour vos habitudes de consommation de viande ?
Je suis sûr que vous avez vu l’éruption de titres alarmistes proclamant que la viande rouge est aussi cancérogène que la cigarette. En fait, je le sais parce que nombre d’entre vous m’ont demandé mon avis. Que se passe-t-il ? Devons-nous être inquiets ? Qu’est-ce qu’il s’est réellement passé ? Pourquoi vos amis végétaliens s’en sont réjouis ?Pourquoi votre tante vous a envoyé un email en GROS caractère vous suppliant d’arrêter de manger « autant de bœuf » ?
Selon un résumé d’une étude complète publiéeen début de semaine, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé que la viande transformée est cancérogène pour l’homme, et la viande rouge est, quant à elle probablement cancérogène. À première vue, cela parait effrayantL’OMS a changé depuis que Keith Moon est décédé, mais je pense qu’ils ont toujours produit des informations de qualité sur la santé.
Ainsi, quand ils publient un rapport concernant les aliments cancérigènes, j’écoute attentivement.
Regardons dans le détail ce que l’OMS rapporte. Quand ils analysent le potentiel cancérogène d’une substance, l’OMS les classe selon trois catégories:
·         Groupe 1 : Cancérogène pour l’homme – comme la cigarette, l’amiante, l’explosion de bombes nucléaires, et maintenant la viande transformée.
·         Groupe 2B : Cancérogène possible pour l’homme – à en juger par la liste, presque tout peut être classé ici.
·         Groupe 2A : Cancérogène probable pour l’homme – vos glyphosates, votre rayonnement UV, votre gigot d’agneau nourri à l’herbe.

Qu’un élément soit classé dans le groupe 1, 2A ou 2B ne dépend que de la fiabilité des données recueillies et non pas du degré du risque. Si la preuve a été donnée qu’un composé augmente le risque de cancer du sein de 2 %, il se classe dans le groupe 1. Si un composé a de raisonnables, mais pas d’irréfutables preuves suggérant qu’il augmente le risque de cancer du sein de 25%, il se classe dans le groupe 2A. Le deuxième composé est probablement plus dangereux et confère davantage de risques que le premier composé.
Bon ok, quel est alors le réel degré du risque ? Dans le document, chaque apport supplémentaire de 100 grammes de viande rouge est associé à une augmentation de 17% du risque du cancer colorectal. 17% est un nombre élevé. C’est presque 20%, ce qui est fondamentalement 25%. Vous êtes alors à mi-chemin d’une augmentation de 50%, et c’est à ce moment-là que ça empire.
Mais cela est un risque relatif. Bien qu’il soit le troisième cancer le plus répandu (et cause de décès dû au cancer), le risque absolu de développer un cancer colorectal, même à un âge avancé où le risque est le plus important, n’est pas exactement élevé. À l’âge moyen de 50 ans, le risque d’avoir un cancer colorectal est de 1,8%. Si un cinquantenaire a un parent avec un cancer du côlon, le risque est de 3,4%. Si 2 parents ont une histoire avec un cancer du côlon, le risque grimpe à 6.9%.
Dans la liste des choses qui peuvent nous tuer, le cancer colorectal n’arrive même pas dans le top 5.
Comprenez-moi bien, le cancer colorectal est mortel. Particulièrement si vous avez des antécédents familiaux, vous devez faire les dépistages nécessaires. C’est l’un des pires cancers. Mais le fait que le risque relatif augmente de 17% ne signifie pas que le risque absolu augmente d’autant.

De plus, la section épidémiologique du document est basée sur des données tirées de Questionnaires d’habitudes alimentaires. Ces questionnaires demandent aux personnes de se rappeler de leur régime alimentaire au cours de la dernière année. Comment faites-vous pour vous souvenir des 12 derniers mois ? Qu’on se le dise, ils ne sont pas très fiables. Les gens mentent. Les gens oublient. Les gens vous disent ce qu’ils pensent que vous voulez entendre. Ces questionnaires sont probablement la meilleure option disponible pour l’évaluation, mais ils ne sont pas assez bons.
Il y a aussi le fait que la viande rouge souffre de préjugés. La plupart des gros consommateurs de viande rouge ne sont ni sprinteurs, ni haltérophiles, et ne marchent pas tous les jours (ils ne font pas d’activité physique). Ils mangent leur viande entre deux tranches de pain, avec des frites. Ils mangent leur viande rouge chez Burger King ou dans d’autres fast food. Ils peuvent essayer de contrôler la plupart de ses mélanges, mais il leur est impossible de tout contrôler.
Les mécanismes de la cancérogénicité
Cela ne veut pas dire que l’étude repose entièrement sur la recherche épidémiologique basée sur des questionnaires alimentaires. Ils proposent également quelques mécanismes de cancérogénicité liée directement à la viande.
Le premier est la formation de nitrosamines dans l’intestin après la consommation de viande à base de nitrate durcie et de viande rouge. La charcuterie, comme le bacon et les saucisses, contient de nombreux précurseurs de nitrosamines et crée des métabolites cancérigènes lorsqu’elle est consommée. Le fer contenu dans la viande rouge agit également comme un précurseur de nitrosamine.
Un autre mécanisme est la formation de composés cancérigènes pendant le traitement, euh, le processus. Les hydrocarbures aromatiques polycycliques et les composés N- nitrosé se forment pendant le fumage et le séchage. Les deux sont cancérogènes.
Le dernier est la formation de composés cancérogènes pendant la cuisson à haute température de la viande. Griller, sauter, brûler, caraméliser de la viande rouge, toutes ces cuissons ont le potentiel de libérer des amines hétérocycliques et des hydrocarbures aromatiques polycycliques au contact des flammes. Plus la cuisson est longue et élevée, plus la viande devient cancérogène. Par exemple, de la viande bien cuite sera plus cancérogène que de la viande saignante.

D’une part, ce sont des agents cancérigènes précis. Le document de synthèse contient de bonnes références. J’ai déjà écrit à ce propos lors de mes précédents articles.
D’autre part, le potentiel carcinogène de la viande rouge est atténué par certaines techniques de cuisson et de marinade. Ce risque peut également être modifié et même éliminé par l’addition ou l’éviction de différents aliments de votre régime. Quels sont-ils ?
Mariner votre viande rouge en utilisant des herbes, des épices, de l’ail, des oignons, du citron, du vinaigre, du vin et même du miel avant la cuisson à haute température, peut réduire la formation de composés cancérogènes.
Cuire dans un liquide. Laisser mijoter, braiser, cuire à la cocotte-minute ou à la vapeur ; ces méthodes de cuisson « douces » réduisent la formation de composés cancérogènes. Les bienfaits sont doublés, si vous incorporez quelques-uns des ingrédients mentionnés ci-dessus.
Manger des légumes verts, par exemple des brocolis, avec votre viande peut réduire la cancérogénicité des composés liés à la viande rouge.

Manger des aliments riches en antioxydant avec votre viande. Buvez du thé et du café, mangez du chocolat noir, consommez des baies, profitez des épices riches en phytonutriments comme le curcuma. Les aliments d’origines végétales contiennent souvent des composés protecteurs qui inhibent la formation de cancérogène (comme les nitrosamines) dans l’estomac.

Manger des fibres pré biotiques et de l’amidon résistant. Dans le document de synthèse original, ils font référence à une étude qui prouve que de la consommation de viande rouge provoque le cancer du côlon. 300 grammes de viande rouge cuite chaque jour ont été consommés par des volontaires chaque jour, les résultats ont montré des preuves de métabolites précancéreuses dans leurs selles. Mais la vraie conclusion a été que l’ajout de 40 grammes de fibres pré biotiques aux 300 grammes de viande rouge chaque jour a empêché la formation de ces indicateurs de cancer colorectal. La fibre utilisée était une poudre de maïs riche en amidon résistant. Toute source d’amidon résistant devrait donc marcher (Pommes de terre crues, amidon de pomme de terre, bananes vertes).
Est-ce que la viande d’animaux vivants dans les pâturages pourrait éliminer ou inverser la tendance ? Peut-être. Premièrement, la viande de pâturage contient de l’acide linoléique conjugué, un bon acide gras qui a un effet anti-cancer. Deuxièmement, le gras des animaux de pâtures a tendance à être naturellement imprégné d’antioxydants contenus dans la verdure qu’ils consomment : ce qui protège la graisse de l’oxydation.

Certains antioxydants trouvés dans la graisse de ces animaux, comme la lutéine, sont souvent associés à la diminution des risques du cancer colorectal chez l’Homme. De plus, lors d’essais sur les animaux, une réduction significative des cancers du côlon a été démontrée.
Je me fierais donc à ces différentes suggestions :
1. Ne vivez pas sans bacon, hot dog ou saucisson.
2. Plus vous mangez de viande rouge, plus vous devriez manger des produits d’origine végétale. Faites en sortes qu’ils contiennent des fibres pré biotique, et plus précisément de l’amidon résistant. Peut-être que tout ce qui est végétal est inutile si vous souhaitez maintenir un régime « carnivore », mais pourquoi prendre le risque? C’est tout de même délicieux.
3. Apprenez à aimer la viande saignante. C’est beaucoup mieux les amis !
4. Cuisinez de façon plus douce : mijotez, braisez, à la cocotte-minute ou à la vapeur.
5. Si vous voulez griller votre viande à haute température, (ce qui est complètement et totalement délicieux, et nécessaire de temps en temps) préparez la viande avec une marinade, surtout si vous cuisinez de cette façon très régulièrement.
6. Avoir une bonne santé intestinale. Les bactéries bénéfiques de l’intestin de l’homme peuvent convertir l’acide linoléique et les fibres en CLA (acide linoléique conjugué) et butanoate, deux composés connus comme étant protecteur du cancer du côlon.
7. Soyez fidèle aux bonnes sources de viandes rouges et viandes transformées (viandes de pâturages, animaux nourris à l’herbe…). Le producteur local plutôt qu’Oscar Meyer (Grosse Compagnie américaine alimentaire connue pour ses hot-dog, saucisson, bacon)

Si rien de tout cela n’apaise votre inquiétude, rappelez-vous que nous vivons dans un monde quantique où chaque aliment vous protègent et vous transmet le cancer en même temps.
  

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